Ici et là des affiches de groupes de survie grâce auxquels les 6 créatures ont résisté aux intrus qui voulaient les museler. De la maison Tellier, à Darko, en passant par d’obscurs chemins de traverse, personne n’a jamais capturé le sextet qui s’est enfermé de son plein gré. Dehors n’offre aucune garantie mais on ne peut priver Animal Triste de la vie sauvage. Pour peu que vous vous aventuriez un peu plus loin dans l’antre, vous dénicherez des vestiges de la vie d’avant, celle qui ne s’embarrassait pas des contingences du monde des hommes, celle qui n’avait pas besoin d’ordinateur pour bien faire jouer les animaux enfermés. Un peu plus loin, tout au fond, une pochette sombre, une montagne à peine éclairée par une lune froide. Comme un meaulne devant lequel on dépose griffes, becs et crocs : la pochette du premier album d’animal triste.
8 titres enregistrés dans les limbes normandes, dans une maison au milieu des bois, à l’aube de la pandémie qui allait ouvrir les cages.
David Fontaine et son studio Piggy in the mirror, comme une occurence à la meute de Robert Smith, quelques jours cloitrés pour jouer sans maquillage, la vie de la forêt capturée sur bandes et mixée par Etienne Caylou, dresseur de sons.
Un premier album misanthrope, une empreinte carbone d'une monde presque oublié pour résister à demain.
Who let the dogs out ?
nouvel album
En raison de la crise sanitaire, la sortie du vinyle d’Animal Triste chez les disquaires est reportée au 18 décembre 2020.
Pour ceux qui ne peuvent pas attendre, les livraisons sont maintenues à partir du 4 décembre pour les commandes prises via le Bandcamp du groupe https://animaltriste.bandcamp.com.
L’album est également disponible en digital sur toutes les plateformes.
Pour quelques privilégiés, le rock and roll est une condamnation à perpétuité, une cage volontaire afin d’échapper au monde extérieur où l’air qu’on respire est aussi dangereux que la musique qu’on y diffuse.
Si vous pénétrez dans la tanière d’animal triste fermée à double tour depuis 2 ans, vous trouverez en vrac des guitares lascivement étendues sur un sol jonché de vinyles de Nick Cave et de ses bad seeds, une basse accrochée aux grilles peintes des couleurs de Manchester, des claviers analogiques enveloppés de l’étendard cold, une batterie disposée en pentacle ainsi qu’un micro chant pendant à la ceinture du roi lézard.